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Au centre de l’espace : un plan d’eau. À l’intérieur : un corps. Étendu sur le dos. Un micro sous la langue. Un goutte à goutte au dessus du visage. De part et d’autre du corps, assis face à face : deux hommes. Aux pieds : un musicien. À la tête : un récitant. Chacun devant un micro. Autour, à une vingtaine de centimètres : une trentaine de personnes reliées au dispositif par des casques audio. À l’écoute. Entendent le corps. Les respirations. L’impact de l’eau sur la peau. Réflexes musculaires. Et les deux autres voix : Le texte et la musique. Face à cette immersion sonore : l’immersion du corps, jusqu’à l’instant précis où le visage se trouve au-dessous du niveau de l’eau.

 

Même s’il s’agit de 3 œuvres indépendantes, ‘Alpha’, ‘Beta’ et ‘Gamma’ font partie d’un même projet de recherches : Mesurer les relations entre les structures du récit et, d’une part, les moyens mis en jeu lors de son expression (danse, texte, musique, image), et d’autre part, les contextes dans lesquels sont présentés ces objets (scène de théâtre, salle de concert, dispositif et installation, film, ...). L’autre particularité de ce triptyque est d’avoir un même texte comme point de départ.

‘Alpha’ est donc le premier volet de ce projet. La situation scénique (écoute au casque, spectateurs à moins d’une vingtaine de centimètres du corps) expose d’emblée la problématique : La différence entre proximité et intimité.
(...) Qu’est-ce qu’une intimité construite et reconstruite, telle qu’elle apparaît par exemple dans l’art cinématographique avec le gros plan ? Existerait-il une géométrie de l’intime, c’est-à-dire une sorte de mathématique des proportions et des distances, sonore, visuelle et olfactive, dont l’objet serait à la fois l’illusion et la réalité du sentiment d’intimité ?

Côté texte, bâti sur une profusion de fragments et d’impressions, on glisse lentement d’une conscience s’examinant elle-même, en tant que mécanique, à l’auscultation minutieuse, quasi physiologique, des trajets de cette pensée, en tant qu’activité, dans le corps. Et si je pointe du doigt une issue, alors ce serait celle de conduire la pensée vers un encéphalogramme plat, c’est-à-dire vers la découverte d’un espace où nous pourrions être perdus sans être affolés, où l’aporie ne serait plus une menace mais une délivrance.
(...) Tout ici disparaît. Les mots, au fur et à mesure qu’ils se prononcent ; la musique, au fur et à mesure qu’elle se compose ; le détail des événements, au fur et à mesure qu’ils se déroulent ; la pensée, au fur et à mesure de ses avancées et prises de recul... Tout ici disparaît : D’un côté : la pensée, et de l’autre : le temps. Reste : D’un côté et de l’autre, simultanément : le corps.

Côté danse, à l’opposé des partitions chorégraphiées ces dernières années, le mouvement débutera à l’endroit même où le contrôle et la maîtrise disparaissent : les réflexes, les mouvements de la respiration, les réactions de la peau. Les calligraphies corporelles naîtront de là, de cet endroit où le geste est délivré de ce qu’il expose.

Musicien, compositeur et diplômé de l’IUP Denis Diderot (Dijon) en ingénierie culturelle dirigé par Claude Patriat. Il s’intéresse à l’action culturelle en tant que projet politique et c’est en ce sens qu’il définit et écrit, en 2004, avec Thierry Escarmant, un projet culturel bâti sur les notions de responsabilisation, de développement culturel durable et de la nécessaire présence d’équipe de création pérennes dialoguant avec un territoire. En 2005, il rejoint l’équipe en tant que permanent et partage la direction du projet, en tant qu’administrateur et chargé de développement. Parallèlement, c’est en tant que musicien, qu’il collabore à la création de 4.48 Psychose, entamant ainsi un nouveau parcours, et qu’il se trouve être aujourd’hui artiste associé à Thierry Escarmant.
Il travaille depuis 2000 dans le champ de l’action culturelle et de l’art contemporain. Notamment au Centre d’Art Le Consortium et pour le Festival Nouvelles Scènes à Dijon, ainsi que pour le festival accès(s) cultures électroniques, dont il a été l’administrateur. Il participe également à la définition et à l’écriture du projet culturel du Pôle Intercommunal de l’Agglomération Pau-Pyrénées.
En tant que guitariste, il participe à la scène post rock nantaise entre 1995 et 1999, et s’engage dans une pratique plus libre de la musique rock, influencé par la musique noise et par les intentions du free jazz et de certains artistes oeuvrant aux frontières de la musique improvisée, du rock et du jazz (Tom Cora, The Ex, Phil Minton).
Aujourd’hui, il joue avec le groupe Kourgane (Labels Sonore, Amanita et Relax-Ay-Voo) et se produit aussi en solo (guitare préparée et labtop). Depuis 2000, il aura participé au projet «Guitar Factory» de Otomo Yoshihide, joué avec Akosh S., The Big Four (Steven Bernstein, Max Nagl, Noël Akchoté, Brad Jones), Médéric Collignon, Welter Quartet, et a partagé la scène avec des musiciens aussi divers que Alamo Race Track, Frédéric Blondy et Lê Quan Ninh, Four Walls, No Means No, Voodoo Muzak et Zu.

 

Mise en scène, texte et chorégraphie : Thierry Escarmant / Interprétation et composition musicale : Ryan Kernoa / Interprètation texte et danse : Julie Dardey et Gilbert Traïna / Scénographie : Gisèle Trembleau / Construction : Karl Sainsot / Lumières : Jean-Pierre Legout / Sonorisation : Gilles Lahonda et Frédéric Jouanlong-Bernadou / Régie Plateau : Fabrice Métais.

 

Production : Enfin le Jour - Écrire un Mouvement / Co-Production : La Centrifugeuse (Service Culturel de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour) / Partenaires : Ville de Pau / Conseil Général des Pyrénées Atlantiques / Ministère de la Culture - DRAC Aquitaine / Conseil Régional d’Aquitaine / Soutiens : École Supérieure des Arts et de la Communication (Pau) / La cumamovi (Pau) / Première présentée dans le cadre du Festival ‘‘Pour regarder sur côtés’’ / La centrifugeuse (Pau)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Créée en Juin 2007 et co-produite par AMPLI / Scène de musiques actuelles

Cette pièce fait partie d’un tryptique composé d’une installation pour 40 casques audio (Alpha), d’un récitatif-concert (Beta) et d’un poème cinématographique (Gamma). On trouve au coeur de ce projet un texte de Thierry Escarmant. Un texte à la fois fragmenté, adapté et réécrit pour chacune des ces pièces.
Après plusieurs collaborations et créations avec des musiciens de la scène internationale du jazz et de la musique improvisée (Akosh Szelevenyi, Michel Doneda, Christophe Rocher, Xavier Hayet), c’est avec le groupe de rock Kourgane que Thierry Escarmant signe BETA.
Les saxophonistes Akosh Szelevenyi et Daunik Lazro, en alternance selon les représentations, improvisent sur les partitions de Kourgane, groupe composé d’un chanteur (Frédéric Jouanlong), de deux guitaristes dont à la baryton (Ryan Kernoa et Gilles Lahonda) et d’un batteur (Jérôme Renault).
Le texte, en dehors de toute idée de psychologie ou de personnage, est interprété par deux récitants (Fanny Avram et Gilbert Traïna). Fidéles interprètes des créations de Thierry Escarmant, à la fois comédiens et danseurs, ils proposent ici, une sorte de ‘‘chorégraphie de la tension’’, composée de circulations de timbres et de textures de voix, de respirations et de souffles.
Les projections vidéos de Médéric Grandet, scrutent au rayon x et radiographient en direct le corps de Julie Dardey, danseuse, dont le souffle et les battements de coeur sont amplifiés et qui ouvre cette pièce avec un solo entièrement de dos.

Une pièce à voir comme du théâtre ou à écouter comme un concert.

 

Côté texte, bâti sur une profusion de fragments et d’impressions, on glisse lentement d’une conscience s’examinant elle-même, en tant que mécanique, à l’auscultation minutieuse, quasi physiologique, des trajets de cette pensée, en tant qu’activité, dans le corps. Et si je pointe du doigt une issue, alors ce serait celle de conduire la pensée vers un encéphalogramme plat, c’est-à-dire vers la découverte d’un espace où il se pourrait d’être perdu sans être affolé, où l’aporie ne serait plus une menace mais une délivrance.

(...) Sentir qu’à partir de là, tout ce qui n’aura pas lieu vient de naître / Se proposer de repérer les possibilités offertes / L’instinct incite à aller vers l’enfouissement / Entre mouvement et bruissement de syllabes / Les bras tombent d’impuissance mais n’ont pas mieux à dire / Des kilomètres de bras ballants / Maintenue par la brèche d’une articulation, la conscience, fracturée, pend aux poignets / Le corps au pied de la tête ouverte, déchiffre le visage à terre.

(...) La pensée dans l’escalier sue perle roule déroule glisse coule découle et recoule. Décousue désarticulée : abandonne. Cherche à nouveau. Ca cherche à nouveau, ça tombe et ça chute. En chutes, ça dévale, et dévalant, ça chute. Déballant sa chute emballée, ça chute et choque le sol. Cloc. Recommence. A nouveau coule. Coule à nouveau. Coule, foule, ouvre et découvre qu’elle croît. Croit qu’elle découvre. Découvre un couac entre croit et croît. Croit de croire et croît de croître. Croit croître, ou croit croire que croître c’est croire, ou croit croire que croître c’est croire croître. Réalise qu’elle ne croit ni ne croît. Et croit décroître de croire croître sur ce couac.

 

Kourgane : Créé en 1997 et reformé en 2005, composé d’un quatuor Batterie / Chant / Guitare / Guitare-Baryton, Kourgane développe un rock aux croisements de différentes pratiques, mêlant ainsi la noise, l’improvisation, du métal et de la musique ethnique. Le son est dense, brut et sec. La section batterie-guitare baryton martèle des structures répétitives et hypnotiques, alliée à une guitare aux motifs ultra-rythmiques et noise. L’ensemble porte une voix puissante et nerveuse, projetant des mélodies de chants gutturaux et phonétiques. Kourgane trouve sa pleine et libre expression sur scène et recherche avant tout la force de projection du son et l’engagement des corps. Une expérience physique à vivre dans un face à face avec le son. Ils ont partagé la scène avec des artistes aussi différents que Zu, No Means No, Alamo Race Track ou Médéric Collignon.
Akosh Szelevenyi dit Akosh S., saxophoniste et poly-instrumentiste hongrois, pratique une musique libre entre jazz, free jazz et musique traditionnelle hongroise. Musicien aux collaborations multiples (Joëlle Léandre, Joseph Nadj, Denis Charolles, Bertrand Cantat, etc.), il s’est fait remarquer par le grand public notamment sur les albums du groupe Noir Désir.
Daunik Lazro, saxophoniste (alto), est une figure majeure de la musique improvisée européenne. Il est depuis trente ans le défricheur inlassable de nouveaux territoires. Il se produit en solo mais aussi en duo avec C. Zingaro, R. Boni, J. Léandre, en trio avec P. Rogers et R. Boni, P. Rogers et P. Lovens, T. Madiot et J. Minor ou avec les dispositifs électro-acoustiques des Kristoff K. Roll, en quartet avec J. McPhee, R. Boni et C. Tchamitchian, ‘‘AÉROLITHES’’ (avec M. Doneda, M. Nick et L. Hoevenaers), ‘‘REKMADLADZEP’’ (avec T. Madiot, D. Répécaud et C. Zekri), Ramon Lopez Quartet (‘‘Songs Of The Spanish Civil War’’ avec R. Lopez, T. Madiot et P. Rogers), NOHC (avec D. Petit, M. Nick et D. Colin) et avec différents orchestres Lousadzak (septet, Grand, Acoustic et New Lousadzak), le sextet de C. Marguet, le Cercle de C. Zekri, le Fonda/Stevens group, en artiste invité par L’O.N.J. et l’ensemble Ars NoE. Perraud.

 

Conception : Thierry Escarmant en dialogue avec Médéric Grandet, Ryan Kernoa, Gilbert Traïna et Kourgane / Mise en scène, texte et chorégraphie : Thierry Escarmant / Interprétation et composition musicale : Frédéric Jouanlong-Bernadou, Ryan Kernoa, Gilles Lahonda, Jérôme Renault, et la participation exceptionnelle de Akosh Szelevenyi en alternance avec Daunik Lazro / Récitants et Danses : Fanny Avram, Julie Dardey, Gilbert Traïna / Vidéo : Médéric Grandet, Images fixes : Jean-Marc Saint-Paul / Images 3D : Vincent Meyer / Scénographie : Gisèle Trembleau / Construction : Karl Sainsot / Lumières : Jean-Pierre Legout / Sonorisation : Pierre Crochetet / Régie Générale : Fabrice Métais / Graphiste : Jean-Marc Saint-Paul

 

Production : Enfin le Jour - Écrire un Mouvement / Co-Production : Centre de Musiques Actuelles AMPLI (Pau) / Partenaires : Ville de Pau / Conseil Général des Pyrénées Atlantiques / Ministère de la Culture - DRAC Aquitaine / Conseil Régional d’Aquitaine / Soutiens : La Centrifugeuse (Service Culturel de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour) / École Supérieure des Arts et de la Communication (Pau) / La cumamovi (Pau) / Première présentée à AMPLI (Pau)